L'organisation communale

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Liste des maîtres de ville ou bourgmestres-régents

  • 1447. - Jean Collinet, dit le voirier.

  • 1462. - Jehan Lainghle, dit Ernould et Piérar Piet.

  • 1605.  - Antoine Jourdin et Antoine Levisse.

  • 1678.  - Guillaume Motquin et Gabriel Bataille.

  • 1683.  - Jean Rocher et Martin Joset.

  • 1686.  - Grégoire de Montignie et Jacques Gillot.

  • 1701.  - Jean le febvre et Pierre Monart.

  • 1704.  - Etienne de Namur et Jean Monart.

  • 1721.  - François Renard et Ernest Colletle.

  • 1733.  - Nicolas ArtiHou et Augustin Mattot.

  • 1758.  - Jean-Joseph Andri et Jean-Simon Lyon.

  • 1759.  - Guillaume Battaille et Hubert Helmin.

  • 1761.  - Francois Mahien et Hubert-Joseph Helmin

  • 1765.  - Richard Taimont et Jean Deltenre.

  • 1771.  - Richard Taimont et Jean-François Delvaux.

  • 1779.  - Jean-Joseph Demanez et Jean-François Delvaux.

  • 1785.  - Nicolas-Joseph Marcq et Jean-François Delvaux.

  • 1786.  - Jean Renson et Jean-François Delvaux.

  • 1795.  - Georges Thomas.

Cour et Justice

Un corps échevinal, composé de sept membres ayant pour chef un maïeur, et connu sous le nom de cour et justice, était chargé de rendre la justice à Leernes et Wespes.

Les échevins avaient des attributions toutes différentes de celles qu'ils ont aujourd'hui. Dans le principe, ils étaient chargés de la gestion des affaires communales, qu'ils cumulaient avec leurs fonctions judiciaires. Plus tard, l'adminis­tration des communautés fut confiée exclusivement aux bourgmestres-régents, avec la participation de la généralité des habitants, et si la cour assistait encore à leurs déli­bérations, ce n'était plus que pour enregistrer les résolu­tions, afin de leur donner une valeur légale.

La cour et justice de Leernes connaissait de toutes actions civiles personnelles contre les surcéants habitant sa juridiction. Lorsqu'il s'agissait d'affaires importantes, on pouvait en appeler aux échevins de Liège qui formaient la souveraine justice. En matière criminelle, aucun décret de prise de corps, aucune sentence de condamnation ne pou­vait être rendue par la cour, sans demander recharge ou rencharge à la souveraine justice. A cet effet, le greffier transportait les pièces du procès à Liège et en rapportait la sentence qui était définitive.

D'une attestation délivrée le 1er mars 1702, par les bailli, greffier, maïeur, et échevins de Lobbes, il résulte que l'abbé de Lobbes exerça, de tout temps, plusieurs préroga­tives de souveraineté dans toutes ses terres, notamment à Leernes et Wespes ; personne autre que lui n'y donnait les octrois pour charger ou aliéner les biens de la commu­nauté ; les procureurs ne pouvaient plaider à la cour sans être autorisés par lui ; il faisait surseoir aux plaids, les remettait à sa volonté, et « rémissionnait » les crimes d'homicide et autres.

La cour devait tenir les plaids aux jours accoutumés, pour le moins tous les quinze jours, et plus souvent Si c'était nécessaire, par ordre du seigneur, après convocation par le sergent. Le maïeur et les échevins, en nombre compétent, le greffier et le sergent devaient y assister, sous peine d'amende.

Les limites des jugements de Leernes et de Fontaine ayant été discutées par les intéressés pendant plusieurs siècles, il se trouvait, dans la partie contestée, certaines « tenures » où jugeaient les échevins de Leernes ; de plus, le jugement de Leernes s'étendait dans l'enceinte de la ville de Fontaine-l’évêque, mais, par contre, il existait sur Leernes, des enclaves appartenant à Fontaine, qui faisaient dire que l'on ne « pouvoit issir (sortir) du jugement de Fontaine sans passer sur le poioir de Leernes », et sur lesquelles s'étendait la juridiction de la « seule et unique justice de cette ville ».

Par record du 24 juillet 1598, la cour de Leernes et Wespes, à la requête de Guillaume Noël, procureur-postu­lant, résidant à Fontaine-l’Évêque, déclara que les bour­geois, manants et habitants de Leernes étaient « adjournables » par-devant la cour de Fontaine et étaient tenus d'y comparoir comme, réciproquement, les bourgeois, manants et habitants de Fontaine étaient sujets à la verge de la cour de Leernes, lorsqu'ils y étaient « adjournés ».

Depuis toujours, les échevins de Leernes étaient accou­tumés, lorsqu'il leur plaisait et le cas échéant, de tenir siège de justice en la ville de Fontaine, sur le banc de la maison Gobert Regnier ; d'autre part, la cour de Fontaine pouvait siéger au village de Leernes, auprès de la maison de l'hôpital.

D'après le record précité, il existait sur le marché de Fontaine un perron dont l'érection était si ancienne qu'il n'en restait aucun souvenir.

Aux fêtes marchandes de cette ville, on dressait un aigle en signe de franchise, et pendant toute la durée de la foire, on ne pouvait faire arrêt sur personne. En dehors du temps des fêtes marchandes, ceux du Hainaut étaient saisissables à Fontaine, mais il n'en était pas de même de ceux du pays de Liège, tels ceux de Leernes et Wespes, qui ne pouvaient être actionnés ou traités que par-devant les juges des cours subalternes dont ils étaient justiciables ou par-devant les échevins de Liège.

Les surcéants de Leernes et Wespes, comme tous ceux du pays de Liège, ne pouvaient être arrêtés pour dettes, ni pour crime, sinon en cas de flagrant délit ou en vertu d'un jugement appréhensible. Ils devaient être cités par-devant leurs juges ordinaires et compétents, et non ailleurs. Il était défendu de saisir, arrêter et exécuter dans sa maison, malgré lui, un débiteur condamné, ou ses meubles, sans une permission spéciale du juge.

L'abbé de Lobbes, seigneur-tréfoncier de Leernes, y nommait le maïeur, les échevins et deux sergents ; un troisième sergent était nommé par l'avoué. Le maïeur prêtait serment devant les échevins. Les trois sergents, qui devaient être masuyers de Leernes et Wespes, prêtaient serment au maïeur, par-devant les échevins, de faire rapport à la cour et justice, dans les quarante jours, de tous délits de bois et de toutes autres contraventions qu'ils constateraient dans la juridiction, et de conduire à la maison dite La Forest, appartenant à l'abbé de Lobbes, les délinquants arrêtés, qui devaient être poursuivis devant les échevins.

Lorsqu'il y avait des prisonniers à la maison de La Forest, l'abbé de Lobbes et l'avoué devaient y mettre respectivement deux et un sergent, pour les garder.

Les sergents recevaient chacun, par jour, un vieux gros, ou la valeur, pour les frais et dépens des détenus, et ils ne pouvaient demander davantage. Si ceux-ci étaient acquittés du chef des faits qui avaient donné lieu à leur arrestation, les frais restaient à charge du seigneur et des plaignants. En cas de condamnation, les sergents des échevins, chargés de garder la prison, recevaient chacun six vieux blancs par jour, outre les frais de nourriture, d'après l'ordinaire des gardiens.

Le sergent chargé, par jugement des échevins, de faire des assignations hors du jugement de Leernes et Wespes, recevait 12 vieux blancs par jour, pour ses frais et dépens. Ces frais étaient à charge du plaignant si l'assigné faisait défaut, mais s'il se présentait, ils étaient payés par le con­damné.

Les deux sergents des échevins recevaient chaque année, sur les blancs de la part de l'abbé, 12 vieux blancs, et le maire, deux sous blancs.

Outre leurs fonctions judiciaires, les échevins interve­naient dans l'administration des biens des pauvres, dans les testaments, dans les arrentements, transports, dona­tions entre vifs, ventes et partages de biens, baux à loyer et à ferme, serments, ainsi que dans les actes d'émanci­pation d'enfants mineurs, de création et de remboursement de rentes, etc.

Ils donnaient l'authenticité voulue à leurs actes en y apposant le sceau échevinal, qui était ordinairement aux armes du seigneur. En ce qui concerne Leernes, il ne reste d'autre souvenir de l'ancien régime qu'un sceau apposé sur un acte de l'état civil du 29 mai 1778 et sur lequel on voit un écu à un sautoir écoté et un semé de vair avec un cas­que sans cimier. Pas de légende. Ce sceau parait être un cachet particulier.

Sur une pierre tombale qui se trouve dans le pavement de la petite nef gauche de l'église de Leernes, figurent des armoiries - si cela peut s'appeler de ce nom - se rapprochant de celles de ce sceau ; elles n'ont qu'un rapport très éloigné avec la science héraldique et consistent en une sorte d'écu à un sautoir formé d'une bande et d'une barre forte­ment réduites, les quatre quartiers, semés de petits triangles. Au lieu d'un casque, l'écu est surmonté d'un nœud non serré, formé avec un ruban dont les extrémités, terminées par une houppe, reposent sur l'angle dextre et sur l'angle senestre du chef de l'écu. Quant à l'inscription gravée sur cette pierre, fort usée par le frottement, elle concerne une personne appelée Catherine..., décédée le 2 novembre 17...5, âgée de 60 ans, parente, semble-t-il, du maïeur ou échevin de Leernes, possesseur du sceau qui fut apposé sur l'acte d'état civil précité de 1778. Après la révolution, on utilisa successivement plusieurs sceaux qui sont conservés au secrétariat communal.

Liste des maïeurs de Leernes

  • 1450. Jean de damp Remy.

  • 1462. Jean Collinet, dit le voirer.

  • 1490. Franque de Dampremy.

  • 1524. Jacques Delmotte.

  • 1566. Charles Bataille.

  • 1575. Urbain Monart.

  • 1576. Simon Cambier.

  • 1598. Hughue Prangière.

  • 1617. Ambroise Fléchier.

  • 1647. André Strimele.

  • 1662. André Strimelet.

  • 1670. Dominique Format.

  • 1674. Bauduin Carpent.

  • 1678. Jacques Regnault.

  • 1707. J.-A. Dencken.

  • 1710. Jean-Baptiste Regnault.

  • 1719. Alexandre de Lange.

  • 1722. Jacques Carpen.

  • 1732. Antoine de Bavay.

  • 1734. Jérôme Ermel.

  • 1758. J.-G. Lefebvre.

  • 1769. Jean-François Delvaux.

  • An XII  de la République. Maire, Marcq ; adjoint, Yernaux.

  • 1808. Maire, Marcq; adjoint, Delvaux.

  • 1813. Maire, Marcq ; adjoint, Dormans.

  • 1819. Maire, Josson Jean-Baptiste.

  • 1831. Bourgmestre, Marcq, Jean-Baptiste.

  • 1840. Bourgmestre, Josson, Jean-Baptiste.

  • 1864. 

  • 1882. Bourgmestre, Marcq E.

  • 1892. Bourgmestre, Lebrun J.

  • 1896. Bourgmestre, Marcq E.

  • 1910. Bourgmestre, Michel R.

Liste des échevins de Leernes

  • 1450. Jean Buisset, Collart de Hestrat, Gollart Housel, Christophe Gebunet et Jacquiart.

  • 1462. Collart Housiel, Christophe Gobinet, Jehan de Lattre, Jehan Mortruel, Jacquemart de Lintre et Franckart de Darmy.

  • 1490. Queren Gobines, Lambert dom Puich, Jehan Stacheit, Jacquemart de Névelle et Collart Delentre.

  • 1495. Querin Gobineau, Jehan Scachet, Jehan Houseau, Jehan de Caure, Michel du Bos.

  • 1497. Querin Cobigneau, Michel Dubois, Jehan Houseau, Jehan de le Gavée, Jehan Fléchet et Collart de Linte.

  • 1524. Jehan Lewa, Quirin Andri, Colart de Darmi, François de Liège. Colart du Pont, Michel Folly.

  • 1566. Antoine Lecocq, Nicolas Vermeille, Pierre du Terne, Grégoire Flechier et Simon Cambier.

  • 1575. Grégoire Flesohier, Simon Gambier, Jehan Jehu, Vincent Limelette.

  • 1576. Grégoire Fléchier, Jean Jehu, Jean Thibaut, Vincent Limelette, François de Liège.

  • 1598. Jean Carpen, Ambroise Barbet, Ambroise, Fle­chiére, Martin Jourdain, Pierre Hédroit.

  • 1617. Martin Jourden, Pierre Sotteau, Jacques Duterne, Marc Lelongflls.

  • 1626. Jean Dutrieu, Gobert Carpen.

  • 1662. Jean Dumoustier, Hippolyte Andrieu, Pierre Pouil­Ion, Antoine Frémault, Dominique Modquin.

  • 1672. Jean Carpent, Antoine Fremat, Pierre du Sart.

  • 1673. Mathieu Goblet.

  • 1689. Léonard Dencken, Léon Bataille, Nicolas Seghuin.

  • 1704. Hubert Ermel.

  • 1706. Jacques Carpent, Jean Lefebvre.

  • 1719. Pierre de Bavay.

  • 1728. Jérôme Ermel, Henri Lahier, François Mahieu.

  • 1732. Pierre Renart.

  • 1733. François Renart.

  • 1734. Hubert Rose.

  • 1761. Jean-François Delvaux.

  • 1766. Georges Dumarteau, Hippolyte Andrieu.

  • 1769. Philippe Hermel.

  • 1771. Joseph Yernaux.

  • 1779. André Yernaux, Pierre-François André.

  • 1819. Ermel, Marcq.

  • 1822. Lebrun, en remplacement de Marcq.

  • 1829. Dormans A., en remplacement de Lebrun J.-J.

  • 1831. Ermel Ch., Conreur Fr.

  • 1837. Dormans Al., en remplacement d'Ermel.

  • 1840. Conreur Fr., Cordier Norb.

  • 1845. Marcq M., en remplacement de Cordier Norb.

  • 1846. Ermel Alex, en remplacement de Conreur Fr.

  • 1864. Marcq M.

  • 1865. Lecomte A., en remplacement d'Ermel, nommé bourgmestre.

  • 1877. Tainmont G., en remplacement de Lecomte.

  • 1880. Marcq E., en remplacement de Marcq M.

  • 1882. Ermel A., en remplacement de Marcq E.

  • 1886. Lebrun J., en remplacement d'Ermel A.

  • 1889. Gillet L., en remplacement de Lebrun J.

  • 1892. Sornville J.-B., Clause V.

  • 1896. Berteaux A (pas de second échevin).

  • 1897. Michel R.

  • 1910. Berteaux A. et L'Été J.

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