Monsieur l’Inspecteur Gilmant, comme il l’avait promis, vient pour la population et pour la classe du 4^e degré.

En 1^e A. : 27 ; 2^e A. : 29 ; 3^e A. : 25 ; 4^e A. : 22 ; 5^e A. : 19 ; 6^e A. 16 ; 7^e A. 15 – total : 154.

Monsieur l’Inspecteur pense et espère que le 4^e degré sera reconnu comme tel. Cela fait donc 4 classes + 4^e degré = (30 x 4) = 120 + 15 = 135 élèves.

Si nous comptons de cette façon, nous avons le nombre.

Monsieur l’Inspecteur désire qu’on sépare tout à fait 2^e et 3^e A. et que, dans chaque année, on fasse 2 sections ; mais il laisse la liberté d’arrangement au Comité scolaire.

Après avoir pris l’avis de Monsieur l’Abbé Hermant, de Monsieur le Doyen, de Monsieur Darcheville, on décide de faire ce que désire Monsieur l’Inspecteur ; les élèves sont donc réparties comme suit :

1^ère année : Sœur Marie-Paula ; 2^e année Mlle Vanhasselle ; 3^e année Mme Quinet ; 4^e année Mme Rœlandt ; 5^e et 6^e années : Mme Clause ; 7^e année Mlle Hecq, L.

Comme Mlle Flore serait à l’étroit dans le petit local qu’elle occupait à la rentrée, il est décidé de faire un changement de local. Mlle Vanhasselle va dans le local de 6^e A. tandis que le 4^e degré va dans le local occupé par 2^e et 3^e années ; le déménagement se fait le jeudi à partir de 11h. puis se continue dans l’après-midi pour que tout soit en ordre pour vendredi.

Comme il y a 15 élèves au 4^e degré, les Sœurs – Mère Provinciale a désigné Sœur  Paula – pour donner les cours ménagers ; de plus, Monsieur l’Inspecteur pense bien que la sœur sera reconnue comme professeur spécial.

Sœur Paul viendra donc le jeudi matin et le samedi toute la journée.

Nous avons aussi un nouveau professeur de gymnastique : Mlle Gillot, Jeanne. Elle a son diplôme de professeur de gymnastique. Mlle Philippe a aussi obtenu son diplôme de professeur mais elle a pris une place à La Louvière.

La maman de Mme Georgina est gravement malade ; elle ne sait pas venir à l’école car sa présence auprès de sa mère est nécessaire. Mme Georgina a déjà demandé une intérimaire : Mme Stassin qui ne sera libre que mercredi.

Dans la fin d’après-midi, Mme L’inspectrice Maassen vient visiter les classes gardiennes. Elle est satisfaite des locaux, des cahiers des institutrices et elle donne tous les renseignements pour que Mme Georgina puisse prendre un congé pour convenance personnelle.

Mgr Lecouvet est venu à Fontaine-l’Évêque pour la visite d’église, passe par l’école, dans l’après-midi, à 2h½ ; il salue les sœurs, puis, il vient quelques minutes à la cour où toutes les enfants sont rangées en demi-cercle ; il leur dit quelques mots, leur donne sa bénédiction.

Cette semaine, dans la paroisse, on a fait la semaine des missions. En plus que prières et sacrifices, les enfants ont apporté des papiers, du papier d’argent, de l’argent ; elles ont aussi vendu des calendriers des missions ; c’est la 5^e et la 6^e année qui ont eu le record pour la vente.

À 8h½, Monsieur l’Abbé Hermant arrive au 4^e degré. Il assiste à la prière, à une révision ; questionne, regarde les cahiers et est très content de la classe.

Il va ensuite en première année. Là aussi, il est fort content.

À 9h½, pointage des listes à l’hôtel de ville. Monsieur l’Inspecteur nous met au travail et puis vient à l’école retrouver Monsieur Darcheville. Il fait une inspection en première année pour montrer ce qu’il désire.

La Mère Provinciale est arrivée depuis la veille. Elle vient pour la visite des classes. Ces visites commenceront le samedi, 19.

À 3h., cérémonie en l’honneur du Christ Roi. L’image du Christ Roi entourée de fleurs et de bougies est placée sur le théâtre.

Les enfants sont alignés dans la salle depuis l’école gardienne jusqu’en professionnelle. Monsieur le Doyen fait une allocution suivie de la consécration et on chante « Parle, commande ,règne ».

Puis les élèves vont à confesse

Depuis 8 jours, le Saint Sacrement est de nouveau à l’école dans le petit oratoire aménagé dans le local à côté de la chambre de Sœur Supérieure, en face de l’escalier. L’ancienne chapelle est presque entièrement démolie.

3^ième séance de la visite médicale.

Congé de Toussaint.

Visite de Monsieur l’Inspecteur Gilmant chez Madame Quinet. Il est content de sa visite.

33^e anniversaire de l’Armistice. À 9h¼, groupement des élèves à l’école, sous la conduite de toutes les institutrices. À 9h½, assistance à la messe offerte pour les morts des 2 guerres, à Saint-Vaast. Après la messe, participation au cortège se rendant au monument (près de la gare). Il fait très beau et très bon. Nous avons assez bien d’élèves et Sœur Marie Albert a fait une belle gerbe qui est portée, puis déposée au pied du monument par deux élèves du 4^e degré.

Nous avons congé pour reprendre le congé du 11.

Fête de la Dynastie. Congé.

Visite de Mme L’inspectrice Dold Fontaine qui vient pour faire le rapport afin de reconnaître la maîtresse spéciale du 4^e degré.

Mme L’inspectrice est contente de ce qui est fait ; elle est satisfaite des locaux. Elle visite ensuite 3^e et 4^e années.

Les 3 institutrices : Mlle Hecq, Mme Quinet et Mme Rœlandt ont un fort beau rapport.

À 3h., Monsieur le Doyen vient à l’école pour le salut de la croisade.

C’est le jour de la visite de Saint Nicolas. La grande salle est préparée. À 2h½, Saint Nicolas arrive accompagné de Monsieur le Vicaire Zanchetta. Les enfants des 2 classes gardiennes et les élèves de 1^e et 2^e années primaires chantent et déclament pour Saint Nicolas puis le Grand Saint, après avoir parlé aux enfants, distribue ses cadeaux : pour les garçons des classes gardiennes, du tissu pour un tablier, des bonbons – pour les filles, un petit panier avec la soie pour le « broder ». En 1^e année, un gilet ; en 2^e année une écharpe. Saint Nicolas invite les parents à le suivre et tous se rendent dans les classes gardiennes pour admirer le nouveau mobilier apporté par Saint Nicolas : 40 petites tables et 60 petits fauteuils – un poste de T.S.F. Les parents sont émerveillés ! Ils voudraient encore revenir à l’école gardienne.

Après cette visite, Saint Nicolas rentre à la salle et distribue un grand spéculoos – son portrait – à toutes les élèves de l’école primaire.

Les classes gardiennes ont congé parce que c’est la fête du Grand Saint, patron des enfants sages. Les classes primaires viennent. Saint Nicolas a d’ailleurs apporté encore quelques cadeaux : en 3^e année, du coton pour un napperon au crochet ; en 4^e, l’étoffe pour la chemise ; en 5^e, l’étoffe pour le tablier et en 6^e pour la taie.

Au 4^ème degré, 2 pelotes de laine, de 50 gr. chacune, pour confectionner une écharpe.

Toutes les élèves sont tellement contentes ! Et elles remercient Saint Nicolas de ses générosités.

 Monsieur Darcheville commence les concours dans toutes les classes. Il passe faire la dictée dans toutes classes.

A partir de ce jour, les concours continuent.

Monsieur Bury, directeur de l’école libre du charbonnage vient dans 2 classes pour assister aux compositions, cela en 5^e et 6^e et en 2^e années.

À 9h½, Monsieur l’Inspecteur Gilmant arrive. Il va inspecter en 2^e année, chez Mlle Vanhasselle. Il est fort content ; puis il va au 4^e degré, là aussi, il est content de l’activité des élèves.

Pendant ce temps, à 10h¼, Monsieur l’Inspecteur Grumiaux arrive. Après s’être vus, les Inspecteurs continuent à visiter les classes.

Monsieur Grumiaux va en première année. Il est aussi très content. Les 2 Inspecteurs dînent à l’école avec Monsieur Darcheville, puis, vers 2h., ils partent tous les 2.

C’est le dernier jour du mois, du trimestre.

Partout, on remet à l’ordre livres, pupitres, classes.

On répète chants et déclamations.

À 11h. , inspection pour les classes gardiennes.

Mme Maassen vient visiter la classe de Mme Georgina.

Elle est contente du mobilier, des ouvrages, etc.

Elle regarde aussi la population des 2 classes : chez Mme Yvonne 15 – chez Mme Georgina 25.

Mme L’inspectrice voudrait qu’on donne à Mme Yvonne la moitié de la 2^e année pour qu’elle ait plus d’enfants présents.

Après-midi, à 2h. confessions. À 3h-¼, Sœur Supérieure, Sœur Directrice et Monsieur Darcheville passent dans les classes gardiennes.

À 3h¼, proclamation pour les classes primaires.

Y assistent : Monsieur le Doyen, Monsieur Darcheville. Toutes les maîtresses de l’école primaire et les professeurs de l’école professionnelle avec leurs élèves.

Chaque classe exécute un chant. 4^e  A. une déclamation et à sa proclamation ; une élève du 4^e degré présente les vœux. Monsieur le Doyen remercie et rappelle aux enfants la Noël et l’adoration. Elles reçoivent un cougnou, puis on part en vacances.

Nous rentrons à l’école. Il pleut !

Nous n’avons pas beaucoup d’enfants. Celles qui reviennent, arrivent très gentiment présenter leurs vœux et dire bonjour.

Premier vendredi du mois. La messe est à Saint-Christophe. Malgré tout ce qu’on a dit et rappelé, beaucoup d’élèves sont absentes.

Monsieur le Doyen passe dans les classes pour dire sa déception.

Les enfants reviennent ; toutes les écoles rentrent aujourd’hui, mais le temps est toujours tellement mauvais ; il pleut !

Monsieur le Doyen passe dans les classes pour rappeler l’année sociale et aussi pour demander aux enfants de venir à la messe de 9h¼ à Saint-Christophe.

C’est ce jour qui a été choisi pour remettre à Mme Juliette la croix civique de 1^ère classe. Toutes les classes sont en fête. Les élèves de Mme Juliette lui offrent des fleurs et peut-être autre chose. À 1h½, Madame les régale de deux morceaux de tartes. Les élèves de 5^e et 6^e années lui offrent un beau cyclamen ; la 7^e année, une boîte de langues de chat ; les petits des classes gardiennes, des fleurs. À 4h., toutes les institutrices primaires, gardiennes, professionnelles, Sœur Supérieure et Sœur Directrice, Monsieur le Doyen et Monsieur Darcheville se sont réunis au parloir. Là, Monsieur le Doyen a remercié et félicité Mme Juliette au nom de la paroisse ; il lui a remis la médaille offerte par Sœur Supérieure. Monsieur Darcheville a parlé au nom du personnel. Puis Mlle Jeanne a offert le cadeau des institutrices primaires et gardiennes : un beau porte-plume réservoir ; Mlle Pietquin, un beau bouquet d’œillets roses.

Les sœurs nous ont offert un bon goûter qui nous réunissaient au réfectoire ; repas cordial et gai.

Après le goûter, nous sommes revenues au parloir où Monsieur Darcheville a donné quelques directives sur la « conjugaison » ; puis Monsieur le Doyen nous a parlé de l’enseignement de l’Histoire Sainte et enfin Monsieur Raoul Delgrange nous a donné ainsi qu’au public assez nombreux, groupé dans la grande salle une conférence sur l’éducation. Elle est suivie d’un film présenté par Monsieur le Vicaire de Binche sur la plaine de jeux de cette ville. Nous avons eu une fameuse mais bonne journée !

Dans toutes les classes, on commence la neuvaine, non, l’octave de prières pour l’Union des Églises.

L’école professionnelle entre en retraite. Sœur Directrice demande que les élèves du 4^e degré suivent cette retraite qui est prêchée par Monsieur l’Abbé Evrard, curé de Sticé (N.D.L.R. ???) (près de Vierset - Haute Sarte).

Les élèves de 4^e degré sont un peu saisies, mais elles suivent tout de même fort bien la retraite – au nombre de 10 et elles s’entendent bien avec les élèves de l’école professionnelle.

La retraite dure jusque mercredi à 5h..

C’est le premier vendredi du mois. Malgré du très mauvais temps... Il neige, il neige ! Quelques enfants sont à la messe.

Ce même jour, Mlle Binse, Marie-Paule prend la 3^e année et ce jusque… Pâques ?

Car Mme Quinet a obtenu un congé pour convenances personnelles afin de soigner sa maman malade et d’élever son petit garçon. Elle est partie le jeudi à midi, laissant Sœur Directrice et tout le monde du personnel enseignant bien tristes.

C’est la fête de la Chandeleur. Peu d’enfants à la messe ; il fait si mauvais !

A l’école aussi, il y a peu d’élèves !

Mme Dauchot (Mme Yvonne) est souffrante : elle a un très gros rhume. Le médecin lui a ordonné un repos jusque lundi. Mme Georgina tient donc les deux classes gardiennes.

Tous les Inspecteurs ont été prévenus.

Monsieur l’Inspecteur Gilmant arrive vers 9. Il a inspecté la classe de Mme Clause où il est très, très content ; il passe dire bonjour arrêté à l’intérimaire de Mme Quinet puis il va chez Mme Rœlandt où il est aussi satisfait.

Il ne regrette qu’une chose : les C.I. ne le sont pas assez. Monsieur l’Inspecteur vient aussi pour régler la situation de Mme Quinet. Monsieur l’Inspecteur n’ayant trouvé la lettre du 21 janvier que ce jeudi. Il s’excuse de n’y avoir pas répondu.

Monsieur le Doyen passe dans les classes pour rappeler la journée des amis de Lourdes et engager les enfants à venir, l’après-midi, à la conférence donnée par le Chanoine Dewinter sur Lourdes et Fatima.

Réunion des chefs d’école à Charleroi, chez les sœurs de Notre-Dame. Mlle L. Hecq est absente l’avant-midi ; après-midi, elle est à l’école.

Le matin, on reçoit une bonne nouvelle : la reconnaissance de la maîtresse spéciale du 4^e degré Sœur Paul. Après-midi, Monsieur l’Abbé Hermant, Inspecteur diocésain vient à l’école.

Il inspecte les classes de 3^e, 5^e et 6^e année et les classes gardiennes. Il annonce, pour le mois de mai, la conférence à l’école gardienne. Monsieur l’Inspecteur est tellement content de voir les transformations opérées à l’école. Le nouveau mobilier dans les classes gardiennes, les intuitions (sic) dans les autres classes et d’avoir vu de bonnes classes travailleuses et appliquées.

Monsieur le Doyen passe dans les classes pour rappeler l’adoration des XL heures et le mercredi des cendres.

Après-midi, à 2h½, nous partons aux funérailles du petit « Miro », petit garçon de 6 ans qui a été élève de Sœur Ludovica et qui a été malade 2 ans.

Les enfants se tiennent très bien et prient bien.

Mme De au choix, le même jour est mis en congé, par le médecin pour une période de 15 jours. Mme Georgina prend les deux classes.

Congé du mardi gras.

C’est le mercredi des cendres. Hélas, malgré tout ce qui a été dit, 14 élèves seulement étaient aux offices du matin. À 9h. , toutes les classes de l’école primaire se sont rendues à l’église où Monsieur le Vicaire a imposé les cendres ; il a ensuite exhorté les enfants à passer un bon carême.

À 4h., Il y a réunion du personnel.

À 10h., une Dame vient faire une démonstration pour la diffusion de la collation scolaire : « lait Horliks ». Les mamans étaient invitées ; beaucoup répondent à l’appel et trouvent ce fortifiant très bon ; les élèves, pour la plupart, en sont enchantées.

C’est le 1^er vendredi du mois ; mais les enfants ne sont pas fort généreuses, malgré tout ce qui est dit et redit.

C’est le 1^er jour de la distribution régulière du « lait Horliks ». À 10h., dans la salle Sainte-Thérèse, les heureuses bénéficiaires sont réunies et ont dégusté avec plaisir leur petite tasse. Elles étaient 3 grandes du 4^e degré à remettre tout en ordre.

Fête de Saint Grégoire. Congé.

Séance de radiophotographie à la maison des œuvres « Don bosco ». Les trois premières classes passent le matin ; les 3 autres, à 1h½ ; malheureusement, un film est manqué et à 3h20, le degré supérieur et le 4^e degré doivent recommencer.

Fête de Saint Joseph. C’est l’adoration à l’école. Pour la 1^ère fois, les élèves de l’école primaire vont dans la nouvelle petite chapelle adorer le Saint Sacrement. C’est « familial » ; les élèves regrettent la vieille chapelle.

Lundi 24. Lundi de Laetare. Congé parce que c’est le 2^e jour du carnaval.

C’est la belle fête de l’Annonciation. Malgré toutes les recommandations, oubliées par les fêtes, les présences sont peu nombreuses à la messe.

Les compositions commencent dans toutes les classes.

C’est le 1^er vendredi du mois. Il y a quelques enfants à la messe, le matin.

Vers 9h. , les élèves du 4^ème degré et de 5^e et 6^e années se joignent aux élèves de l’école professionnelle pour offrir, avec leurs vœux de bonheur, un souvenir à Mlle Gillot, Jeanne, professeur de gymnastique qui se marie le lendemain.

À 3h¼, les enfants de l’école gardienne reçoivent leurs œufs de Pâques au jardin, car il fait très bon. Monsieur le Doyen assistait à la petite fête. Puis les élèves de l’école gardienne avaient congé.

Le même jour, il y a eu séance de confessions, le matin, à 8h½ pour les élèves de l’école primaire afin de préparer la communion pascale du lendemain. Après-midi, les petites de la communion privée sont allées à leur tour.

À 8h., messe pour la communion pascale dans chacune des églises.

Les élèves reviennent ensuite pour le déjeuner pascal. Les tables sont dressées dans la salle Sainte-Thérèse. Une petite table ornée de blanc est dressée pour les petites qui ont fait leur communion privée (quelques petites de l’école communale était avec les autres).

Après une petite récréation, les élèves sont allées dans leurs classes respectives, se sont relayées pour faire une ½ heure d’adoration dans chacune des églises.

Vendredi 11. Après l’office, les élèves arrivent à l’école ; on travaille, on revoit les chant et les déclamations, on remet tout à l’ordre. À 3h., toutes les élèves assistent au chemin de croix, à l’église Saint-Vaast.

C’est le jour de la proclamation des résultats des compositions trimestrielles.

Monsieur le Doyen et Monsieur Darcheville y assistent. Chaque classe présente son petit chant ou sa déclamation ; les résultats sont proclamés, puis Monsieur le Doyen adresse la parole aux enfants. Il leur rappelle leurs obligations envers Dieu, envers leurs parents et annonce la rentrée pour le lundi, 28. Les œufs de Pâques sont ensuite distribués et les élèves partent en vacances.

Réunion du personnel. Monsieur Darcheville fait un exposé sur le travail du 3^e trimestre : les synthèses.

C’est la rentrée. Les enfants sont presque toutes là ! Elles trouvent la cour tellement belle !

Les travaux ne sont pas finis, mais ils avancent très fort. À l’école gardienne, il y avait, le matin, 64 petits présents.

Tout le monde s’est remis à l’ouvrage de bon cœur.

À 4h., réunion du personnel primaire et gardien avec Sœur Directrice.

Congé, mais à 8h., il y a une messe pour les enfants. Beaucoup d’élèves y assistent ; elles se préparent ainsi à bien commencer le mois de mai. Le soir, au salut, il y a très peu d’enfants car le temps est très mauvais : orage très fort, accompagné de pluies torrentielles.

Premier vendredi du mois ; il y a encore quelques enfants à la messe. C’est le 2^e jour du mois de mai. Dans chaque classe, on fait un petit autel à la Sainte Vierge et on récite une petite prière spéciale, pour l’honorer.

Conférence, pour les classes primaires à Anderlues, rue de l’Hôpital. Très belle conférence, dans un cadre très agréable ; les locaux sont propres et bien ornés.

Monsieur l’Inspecteur Grumiaux appelle Mlle Hecq pour lui annoncer sa visite mardi ou mercredi, en repassant d’une des conférences de Gilly ou du Vieux Campinaire. Monsieur l’Inspecteur recommande de ne pas retourner tout de suite à 4h. mais de l’attendre.

À 2 h., une infirmière de Caritas Catholica passe dans les classes avec Sœur Directrice pour faire une « pré-cutie ».

À 4h., Monsieur Darcheville, Mme Petigniot, Mme Dauchot et Mlle Hecq attendent Monsieur l’Inspecteur jusque 6h. ! On ne voit rien venir !

Comme la veille, attente… Sans succès. À 6h¼, nous partons …!

À 11h. , visite de Monsieur Le médecin Dumonceau pour constater l’effet de la « précutie ».

À 8h½, Monsieur l’Abbé Hermant arrive à l’école. Il rapporte la préparation de la leçon à Mme Dauchot, puis inspecte la 3^e année, ensuite la 4^e, puis la 2^e et enfin les 5^e et 6^e années. Monsieur l’Inspecteur est très content. Il admire aussi la cour et toutes les transformations.

Vers 3h., Monsieur l’Inspecteur Grumiaux arrive à son tour afin de donner ses directives pour la journée de demain. Lui aussi, trouve la cour très belle.

L’après quatre-heures, nous achevons les préparatifs de la conférence. Tout va bien !

Conférence dans les classes gardiennes de notre école. Toutes les leçons doivent se donner en 3^e année gardienne. Mme Dauchot donne la leçon de religion : « La Sainte Vierge aime bien les pauvres ». Mme Petigniot donne la leçon de langage : « La visite chez l’horloger ».

Mme Petigniot doit présenter les déclamations apprises, Monsieur l’Inspecteur doit en choisir une ou plusieurs et désigner l’enfant qui doit la ou les réciter. Puis Mme Dauchot fait exécuter une ronde. Monsieur l’Inspecteur trouve que c’est bien.

La conférence se déroule normalement. Les deux leçons ont comme appréciation « très bonnes leçons », les déclamations : TB. pour le nombre et TB. pour la déclamation récitée et expliquée. Pour le chant et l’exécution de la ronde, c’est très bien. Monsieur l’Inspecteur aurait cependant voulu une ronde en rapport avec la leçon de langage.

Ces MM. les Inspecteurs font admirer le mobilier et l’arrangement des classes puis ils remercient pour l’accueil reçu.

Les élèves de 5^e, 6^e et 7^e années vont en excursion. Départ à 7h. du matin ; itinéraire : Charleroi, Gilly, Fleurus, Namur, Marche, Laroche. 1^ier arrêt pour déjeuner et voir un peu la petite ville ; Nadrin et le Hérou. 2^ème arrêt, le principal ; nous descendons au village de Nadrin. Nous faisons la promenade jusqu’au Belvédère, nous montons jusqu’au dessus de celui-ci et nous contemplons les 6 « Ourthe » et tout le paysage. Puis nous faisons une des promenades (la n° 6). Nous descendons, à travers les rochers, jusqu’à l’Ourthe. Là, nous restons un peu au bord, nous cherchons des cailloux plats, des petits poissons, etc.

Puis nous remontons. La remonte est un peu pénible, puis il fait chaud ! Nous retrouvons, au dernier ¼ du chemin le groupe qui n’a pas osé descendre.

Nous retournons toutes vers Nadrin. Nous avons mis 1h½ pour faire notre promenade. Pour se défatiguer, on dîne, on se repose, puis on remonte dans l’autocar pour s’arrêter à Bastogne. La vallée de l’Ourthe que nous suivons jusque Houffalize est tellement agréable à traverser.

À Bastogne, 3^e arrêt, au monument américain. Nous montons au sommet du Mardasson. Nous regardons le plateau puis nous repartons vers Rochefort par la barrière de Champlon et Wavreille pour qu’une petite fille puisse dire bonjour à ses parents qui habitent là. À Rochefort, nous sommes très bien reçues par les sœurs de Sainte-Marie. Après un arrêt d’1h½, nous repartons à Beauraing. À 6h½, nous y disons le chapelet avec Andrée Voisin, puis on soupe et nous repartons pour Fontaine-l’Évêque par Givet et Philippeville. Pendant ce temps, tout s’est bien passé à l’école.

Il y a cependant un nuage. Une petite fille de 3^e année gardienne s’est glissée dans l’autocar. On ne s’aperçoit de sa disparition de l’école que vers 9h½. Dans l’autocar, elle est si sage qu’on ne s’aperçoit de sa présence qu’à Maredsous lorsqu’un Père, à la suite du coup de téléphone de Fontaine-l’Évêque vient voir si elle y est. Il y a de l’émotion de part et d’autre, mais tout se calme. La petite fille ayant été grondée par sa mère et ayant peur de ne pas aller en excursion, mardi 20, s’est servie ! En se cachant pour sa maîtresse : Mme Georgina, pour Sœur Directrice et pour moi.

Conclusion : nous ne saurions assez surveiller et contrôler les actes de nos élèves.

Excursion pour les élèves des classes gardiennes et de 1^ère année primaire. Les enfants partent vers 9h½ et vont passer la journée à Maredsous. Elles ont du fort beau temps et reviennent très heureuses à 5h.. La journée s’est fort bien passée pour toutes.

Congé à l’occasion de l’Ascension.

C’est la Fancy-Fair. Dès 6h. du soir, samedi, les stands sont ouverts. Les autres jours, la Fancy-Fair se déroule comme tous les ans, dans la joie et l’entrain. Il fait assez froid, cependant, ce qui amène l’absence de certains. Deux particularités : 1) le dimanche, on a pu danser sous la surveillance de quelques parents sérieux : Monsieur Delespesse, Monsieur Tahon ; 2) le lundi, à 4h., a eu lieu la fête des mamans. Petite séance toute simple, dans la cour, sous le préau couvert (là où l’on gare les vélos). Il y avait quelques mamans, mais pas assez ! La petite fête a été trouvé jolie et a beaucoup plu.

Les classes ont continué le samedi et le lundi, sans s’occuper de la Fancy-Fair. Le mardi, les élèves du 4^e degré ont aidé à tout remettre.

Grand émoi ! La nuit, des voleurs se sont introduits ; ils ont tout retourné au rez-de-chaussée, puis ils ont atteint l’étage. Heureusement, on les a entendus ; Sœur Marie Albert a donné l’alarme. Les gendarmes sont arrivés et n’ont rien trouvé. Ils n’ont su emporter que 40 francs. Mais on a eu peur !

La retraite préparatoire la communion solennelle commence. Les filles viennent déjeuner et jouer à l’école entre les instructions.

Samedi 31. Les élèves de 5^e année et les élèves de 7^e année représentent l’école primaire aux funérailles de Monsieur Pietquin, père de Mlle Marie-Louise Pietquin, régente à l’école professionnelle.

Fête de la Pentecôte et aussi de la communion solennelle. La fête se fait à Saint-Vaast, pour les 2 paroisses. Les enfants se réunissent dans la salle Sainte-Thérèse où le clergé vient les chercher. Les communiants sont conduits par la Reine des Anges et par 8 petits anges. La cérémonie est très belle. Après le salut de l’après-midi, tous les communiants et communiantes reviennent à la salle Sainte-Thérèse où Monsieur le Doyen leur offre un verre de vin et un bonbon. La 1^ière fille lit un petit compliment et Monsieur le Doyen distribue les souvenirs.

Il remercie  les Sœurs d’avoir accueilli les enfants.

Congé de Pentecôte.

Congé à l’occasion de la fête de la direction. Cette fête n’a pourtant pas eu lieu. Elle est remise à plus tard pour 2 raisons : 1) proximité de la Fancy-Fair 2) deuil de Mlle Pietquin.

Confirmation à 11h. à Saint-Christophe. Monseigneur Lecouvet qui confère le sacrement. 4^e, 5^e, 6^e, 7^e années et 2 années professionnelles assiste à la cérémonie qui est très belle.

Visite médicale par Monsieur Le docteur Delforge en 1^e et 2^e années.

Examens de fin d’études primaires avec les Inspecteurs diocésains à l’école.

À 8h½, les Inspecteurs, les correcteurs, les surveillants sont là et aussi les élèves accompagnés de leurs instituteurs et institutrices.

Les élèves du 4^e degré (pour les examens) sont dans le local du degré supérieur et les élèves de 6^e année sont dans le local de 3^e année.

Les élèves travaillent jusque 5h.. Les correcteurs, avec les Inspecteurs, jusque 7h.. On ne sait pas encore les résultats. Ils seront envoyés plus tard.

Dans toutes les classes, on commence les compositions. Il faut que tout soit fini pour le samedi 28 afin d’avoir la dernière semaine pour préparer la distribution et l’exposition.

 À 8½, grande stupeur et grande désolation. Yvette Calonne (!) , élève de 5^e année vient de mourir. Elle n’a été que 8 jours malade.

Après avoir eu une poussée de rougeole en bonne voie de guérison, la fièvre a remonté samedi, 28, très fort. Dimanche la montée de la fièvre a continué. Monsieur le Vicaire l’a administrée le soir et le lendemain, elle était emportée à Charleroi où les spécialistes ont tout fait pour la sauver. N’ayant plus aucun espoir, on l’a ramenée et elle est morte en rentrant chez elle.

Monsieur le Doyen est venu à l’école ; après avoir fait la réunion du personnel pour décider ce qui serait fait, Monsieur le Doyen a réuni toutes les élèves et leur a annoncé que la fête qui accompagnait la distribution des prix était supprimée.

On ne pouvait, en effet, chanter, danser... et se préparer aux funérailles de la petite compagne. Vraiment toutes les enfants ont compris cela ; elles étaient d’ailleurs trop saisies et trop tristes pour se réjouir. Beaucoup de parents ont approuvé la manière d’agir de l’école.

Naturellement, quelques-uns ont trouvé à redire.

Monsieur le Doyen a engagé les enfants à bien prier pour leur petite compagne ; il leur a aussi montré qu’il faut toujours se tenir prête à paraître devant le Bon Dieu.

Toutes les institutrices primaires sont allées à 4h. présenter leurs condoléances à la maman et au papa, et revoir encore une fois la petite Yvette toute blanche dans sa robe de communiante – elle avait fait sa communion solennelle le 1^er juin.

Sur le conseil du médecin de Charleroi, les enfants ne sont pas allées rendre visite.

À 9h. , funérailles d’Yvette.

Les enfants du Patro avaient revêtu leur uniforme ; les fillettes de la communion solennelle de cette année étaient en blanc. Toutes les élèves de l’école primaire et de l’école professionnelle étaient là.

Lorsque le corps est sorti de la maison, une élève du Patro a fait un petit discours. Puis le cortège s’est mis en marche, lentement, vers l’église.

Les plus grandes ont chanté la messe. Monsieur Tahon était venu exercer les enfants à l’école.

Après la messe, les enfants du Patro, les communiantes sont parties en autocar jusque Marchiennes où avait lieu l’inhumation. Après les absoutes, elles ont reformé le cortège jusqu’au cimetière de Marchiennes. Elles sont rentrées à midi.

À 4h½ a lieu, dans la cour de l’école, la remise des prix.

Sous le préau (destiné habituellement aux vélos) une estrade a été placée. Les sièges pour les autorités ont été disposés et dans le fond, les tables chargées de prix. Sous l’érable ont été installés bancs et chaises.

Les élèves des classes gardiennes se sont groupés à la salle de repassage ; les élèves primaires, au jardin ; les élèves de professionnelle, au réfectoire.

Pour 4h½, les élèves des classes gardiennes et des classes primaires se sont rangées par classe (toutes files parallèles) perpendiculairement au pignon des classes gardiennes (à l’emplacement de l’ancienne chapelle).

Les autorités ont pris place sur l’estrade. Un piano avait été amené contre la porte de la galerie. Monsieur le Doyen a d’abord expliqué un peu le motif de ce genre de cérémonie. Puis la proclamation s’est déroulée. Monsieur le Vicaire Delbôve a proclamé ; chaque maîtresse donnait les prix aux MM. du Comité scolaire et les enfants après avoir reçu leurs prix, se reformaient en groupe, de l’autre côté de l’estrade. Toutes les élèves étant proclamées et ayant reçu leurs prix, elles font ensemble un salut puis, en passant dans la galerie, elles vont se mettre à côté de la classe précédente. Lorsque toute la proclamation est finie, Monsieur le Doyen s’adresse de nouveau aux parents ; il fait part des résultats d’anciennes élèves et félicite les élèves actuelles et leurs maîtresses.

La distribution s’est bien passée ! Les maîtresses n’ont jamais eu aussi facile avec les enfants qui n’ont jamais été aussi sages ! Si toutes les années, la proclamation pouvait se dérouler de la sorte, nous serions toutes bien heureuses !

Après la remise des prix, beaucoup de parents sont allés voir l’exposition des travaux des élèves.

Chez Mme Georgina : les classes gardiennes – tous les petits objets étaient au plus jolis !

Les classes primaires exposaient dans la salle Sainte-Thérèse.

On a adopté une autre formule : les ouvrages ont été groupés par genres différents quelle que soit l’année.

« L’art de la couture » : toutes les pièces d’étude – « Nous ne craignons pas l’hiver » : tous les ouvrages en laine – vêtements ; « Nous ornons la maison » : napperons, coussins, etc. – « Nous savons nous habiller » : chemise, combinaisons, petites jupes, etc.

Cette nouvelle présentation a plu beaucoup et tout a paru beau, beaucoup plus beau.

Le 4^e degré exposait chez Mme Yvonne ; il y avait la layette puis un peu de confection et enfin la cuisine. Là aussi tout a paru très beau.

Les parents et les visiteurs ont trouvé tout très beau, mieux que les autres années. Il y a eu plus de visiteurs que l’an dernier parce que beaucoup des parents sont venus après la remise des prix ; c’était plus facile pour eux.

À 8h½, les maîtresses sont là et on commence à démonter l’exposition avec les élèves. Tout le monde travaille bien fort et à midi, tout est démonté, remis, parti. Il n’y a plus trace d’exposition !

Les enfants ont bien dit « au revoir et merci ». Les vacances commencent ! Un peu plus tôt pour que tout le monde soit reposé pour le rassemblement du 13 juillet à Charleroi.